Maisons carcérales de Cotonou et d'Abomey : Guerre implacable aux produits psychotropes
Le 22 janvier 2024, sur L' Autre FIGARO

 

(Des stratagèmes perfides et mensongers ourdis pour décourager les nouveaux régisseurs)

Le respect des normes régissant le séjour des détenues en milieu carcéral n’est pas chose facile dans les prisons en République du Bénin.  Condamnés ou détenus provisoirement pour diverses infractions, la cohabitation des personnes retenues dans les liens de la justice occasionne la survenance des pratiques interdites nonobstant les appels à l’ordre et les sensibilisations. C’est le cas de la prison civile d’Abomey et de la Maison d’arrêt de Cotonou où la traque à la circulation des produits psychotropes et les téléphones portables est systématique à l’instar des autres prisons du Bénin.  Une investigation diligentée par la Rédaction du Journal L’AUTRE FIGARO a permis de découvrir que les nouveaux régisseurs Pacôme GUIDIMADJEGBE et Marc AGOSSADOU, respectivement régisseurs de la Maison d’arrêt de Cotonou et de la prison civile d’Abomey ont déclenché depuis Novembre 2023 une ‘’Intifada’’ contre tout produits prohibés en milieu carcéral.  

 

Le séjour en prison n’est pas la fin du monde. Il faut aider le détenu à préparer sa réinsertion sociale et professionnelle. Pour ce faire, il faut le garder sain, loin des stupéfiants et des dopants. Il faut également lui inculquer la notion de l’ordre et de la discipline (deux notions essentielles à l’insertion professionnelle) au Bénin. C’est le leitmotiv du Directeur national de l’Agence pénitentiaire au Bénin, le Colonel François Hounkpè pour qui la vie et la santé du détenu doivent être préservées partout les moyens permis avec ou sans le consentement de ce dernier. C’est ce que s’évertuent à faire Pacôme GUIDIMADJEGBE et Marc AGOSSADOU, respectivement régisseurs de la prison civile de Cotonou et d’Abomey appuyés par leurs gardiens Chefs respectifs, Martin KATY et Gaétan AGUEGUE.  A la tête de ces maisons de détention de plus de 1500 détenus, les régisseurs de Cotonou et d’Abomey ont déclenché une guerre implacable à l’usage des produits prohibés dans ces prisons. Fouilles minutieuses des cellules, contrôles inopinés dans les parloirs et les espaces à usage commun, les surveillants sous la conduite des gardiens chefs habiles, attentifs et bien informés, Martin KATY et Gaétan AGUEGUE, ne laissent aucun point d’ombre favorable pour la commission des infractions en milieu carcéral. Malheureusement cette nouvelle dynamique insufflée dans les prisons dérange des groupuscules de détenus qui s’entêtent à ne pas rentrer dans les rangs. En dépit des sensibilisations et des mesures mises en place pour contrer la pratique, ces détenus véreux ont trouvé une nouvelle corde à leur vilain arc. Ils seraient en train de concocter des stratagèmes perfides et mensongers pour saboter les nouvelles autorités carcérales afin de précipiter leurs départs de la tête de ces prisons pour pouvoir renouer avec les vieux démons.  

 

L’approche AGR développée dans la prison civile de Cotonou

            Depuis sa prise de fonction en Novembre 2023 à la tête de la prison civile de Cotonou, le régisseur Pacôme GUIDIMADJEGBE n’a pas fait que lutter contre la détention, la consommation et la commercialisation du chanvre indien et d’autres produits psychotropes en milieu carcéral. Il a également formé les détenus à exercer une activité génératrice de revenu (AGR). Grâce l’approche AGR, des détenus sont identifiés et répertoriés.  Ils sont ensuite mis en atelier où chacun peut continuer à exercer son activité de base avant son incarcération. Aussi, ceux qui n’avaient d’activité génératrice de revenu apprennent sur place une activité. Grâce à cette nouvelle dynamique qui consiste à stopper l’argent sale issus de la commercialisation du chanvre indien, de nouvelle activités licites sont créées sous la supervision de l’administration pénitentiaires.  C’est le cas de des mineurs en détention qui tissent des sacs sous la supervision de l’agent de protection sociale. Ces sacs sont vendus sur le marché extérieur (hors prison) et les revenus versés à ces détenus. Ils bénéficient également de petits dons de personnes généreuses pour la confection de ces sacs. Il y a également sous le contrôle de l’administration pénitentiaires d’autres activités comme la vente des produits d’alimentation générales. L’objectif poursuivi est de réorienter les détenus et leur apprendre à exercer des activités licites pour ne pas retomber dans les liens de la justice.

Par ailleurs, grâce au dynamisme du régisseur Pacôme GUIDIMADJEGBE, plusieurs détenues mineures ont vu leur procédure accélérer pour leur mise en liberté.  En effet, à son arrivée à la tête de la Maison d’arrêt de Cotonou, le régisseur Pacôme GUIDIMADJEGBE a pris à bras -le-corps le dossier carcéral des filles mineures en détentions. Au nombre de cinq, il a réussi à remettre régulièrement en liberté quatre d’entre elles. La dernière détenue est attente de recouvrer sa liberté dans le respect de sa procédure. Un travail acharné est en train d’être fait au niveau de tous les détenus remplissant les conditions. 

 

Des activités ludiques et sportives à la Maison d’arrêt de Cotonou

Dans la vision de préserver la vie te la dignité de la personne humaine en situation carcérale à la Maison d’arrêt de Cotonou, le régisseur Pacôme GUIDIMADJEGBE a développé des activités sportives et ludiques pour le maintien en santé physique et mentale des détenues. Outre les activités génératrices de revenus, il est possible pour un détenu de pratiquer du sport ou d’aller à la salle de jeu. Plusieurs salles de jeu sont ainsi aménagées pour les accueillir. Ils peuvent aussi faire du sport d’entretien pour se maintenir en bonne santé. Ces différentes activités ludiques et sportives visent à les replonger dans un univers normal où ils ne vont plus considérer leurs situations carcérales comme fardeau mais plutôt comme une   expérience enrichissante.

Des détenus s’entêtent à protéger le business illicite

Il est vrai que les téléphones portables et les produits psychotropes sont interdits de cité dans les prisons au Bénin. Mais que l’on arrive à les retrouver en possession des détenus, cela interpelle la conscience collective. Et les parents et proches des détenus et les agents en fonction dans ces maisons d’arrêts sont au banc des accusés. Cependant, dès lors que les responsables des prisons disent halte à la pratique, elle doit cesser illico presto. Non pas cesser pour refaire surface d’une autre façon car le motif de la lutte c’est pour préserver la santé des détenus et arrêter la commission de nouvelles infractions depuis la prison par le biais des téléphones portables. Mais il se trouve que des groupuscules de détenus se disant proches de « hautes personnalités » opposent une résistance farouche à la méthode des régisseurs de ces maisons carcérales. Ces détenus voyous envisagent, selon plusieurs sources carcérales, d’ourdir des actes de sabotage contre ces régisseurs afin de préserver, eux autres, leurs business. A en croire cette source en séjour à la prison civile de Cotonou qui a requis l’anonymat, des tracts sont planifiés pour être distribués de façon virale sur les réseaux sociaux afin de jeter du discrédit sur les régisseurs nouvellement nommés afin de précipiter leurs limogeages. 

S’il s’avère que des personnes de telle moralité sont tapies dans les rangs des détenus à la prison civile de Cotonou et d’Abomey, il va donc falloir que les autorités prennent les taureaux par les cornes pour éradiquer cette gangrène. Le renforcement des surveillants pénitenciers en effectif et la dotation de ces éléments en charge de la surveillance de ces prisons en équipements nécessaires sont également indispensables.  

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