Le Bénin s’apprête à élire ses députés en janvier 2023. La 8ème législature tire lentement et sûrement vers sa fin tandis que la course pour le renouvellement du parlement est de plus belle dans le pays. Dans le méli-mélo des prétendants au statut de député se faufile des personnages dont la qualité et le calibre intellectuels laissent dubitatif sur leur saine contribution aux débats politiques parlementaire et par ricochet sur la pertinence des lois futures.
Ils sont dans tous les rendez-vous pour se faire remarquer à ces derniers mois des élections législatives au Bénin. Ceux sont des aspirants au statut de député qui rêvent d’arpenter les marches de l’hémicycle. Funérailles, fêtes identitaires, réjouissances et festivités nationales, ils ne manquent aucune occasion pour séduire, focaliser l’attention sur leur singulière personnalité et pondre des messages à caractère propagandiste. Malheureusement, la haute fonction à laquelle ils aspirent n’est pas un commerce de comptoir mais une haute responsabilité politique en démocratie. S’ils ne sont pas sortis diplômés de grandes écoles, ils souffrent malencontreusement d’une déficience aigue qui ne laisse pas présager d’une bonne contribution dans le débat politique, le contrôle de l’action gouvernementale et la législation.
Empêtrés dans des situations controversées au sein de leurs familles politiques, ces aspirants au statut de député méconnaissent glorieusement tout de leurs nouvelles fonctions et arguent à qui veulent l’entendre vouloir se payer les services d’un cabinet pour bien faire le job. Ce qui ne doit pas constituer la règle car pour être un homme bien bâti au service de son peuple, il faut avoir une bonne culture générale et une meilleure connaissance de la sociologie du pays. Hélas. Bruyants, dérangeants, politiquement déséquilibrés, uniquement focalisés sur l’assemblée nationale et bon à rien dans la défense du peuple, ces aspirants députés surfent sur la cherté de la vie vendre aux populations une vision bancale de résolution des problèmes de l'inflation. Ils proposent aucun projet de loi à porter une fois élu mais promettent faire plus de dons et de libéralités pour les défavorisés et les personnes à situation à risque. Et pourtant les défis actuels sont titanesques.
Avec les problèmes des jeunes, l’expansion de l’impudicité, les forfaitures de mœurs, les changements climatiques et la résilience des agriculteurs, ces aspirants députés peuvent d’ores et déjà esquisser une vision une vision pour endiguer ces phénomènes. En lieu et place, ils multiplient des dons et des libéralités auprès de leur électorat économiquement fragilisés et financièrement instables. De quoi les accuser d’achat de conscience quand ton sait leur finalité est électoraliste.
Vivement que les partis politiques ne tombent pas sous l’influence de ces vendeurs d’illusion.