La salle de conférence du Centre de promotion sociale de la commune d’Athiémé a servi de cadre ce mercredi 17 Octobre 2018 au lancement du projet intitulé ‘’Contribution à une parentalité responsable pour le maintien des filles en formation’’ une initiative de Madame Mariam Akplakou, bénéficiaire de la 4ème phase du projet de renforcement des capacités d’actions des femmes (Recafem-4). Le lancement s’est déroulé en présence des filles scolarisées et en apprentissage dans la commune, des parents et patrons d’ateliers et des autorités politico-administratives.
Mariam Akplakou n’en peut plus de voir des filles en formation académique et artisanales abandonner leurs cursus pour des raisons de violence physique, psychologique, verbales ou du fait des grossesses non désirées. Pour Akplakou l’épanouissement de la fille et de la jeune fille réside dans sa protection contre toutes forces de violence et de frein à sa formation, sa scolarisation. Tel est l’engagement qui a motivé le projet ‘’Contribution à une parentalité responsable pour le maintien des filles à l’école et en formation’’
A l’ouverture de la séance, les participantes ont eu droit à une communication basée » sur les violences faites aux femmes et les droits de ces dernières. Apprentis et élèves ont été outillés sur les risques liés aux grossesses et l’interruption de la formation.
Plusieurs voix se sont élevées pour fouetter la conscience de la jeune fille. L’ex- chef d’arrondissement de Sè, Mme Justine Sessou Tossou a prodigué de sages conseils aux responsables d’ateliers, parents d’élèves et élèves sur l’importance de la formation de la jeune fille. Pour la promotrice Mariam Akplakou, le choix de ce thème n’est pas anodin.
« J’ai choisi ce thème en raison du taux de grossesse de plus en plus élevé en milieu scolaire et en cours d’apprentissage »
explique la promotrice du projet, Maraim Akplakou. Selon ses explications, au cours de l’année académique 2016-2017, 150 cas de grossesses ont été enregistrés par le CPS d’Athiémé. Mais elle va plus loi et justifie l’importance du thème de la communication.
« Dans ces cas de grossesses, nous enregistrons plusieurs cas de viols qui restent impunis à cause de l’ignorance ou parfois de la méconnaissance des lois qui régissent ces violences »
a indiqué Akplakou. OnPrésent à la séance de sensibilisation, les représentants du maire de la commune d’Athiémé et du préfet du Mono ont pris langue avec les participantes pour renforcer les instructions aussi bien sur les violences que sur le maintien de la fille en formation.
Pour le secrétaire général du département, Arnaud Agon, représentant le préfet, et les parents et les enfants, principales victimes doivent prendre conscience du mal pour un changement immédiat.
Les participantes sont sorties de cette séance plus outillées et plus disposées à contribuer à la lutte contre les violences et les grossesses non désirées.