(La 18ème circonscription électorale interpellée)
L’animation de la vie politique nationale et connaît depuis plusieurs jours des heures chaudes du fait du durcissement du ton entre l’opposition politique et la mouvance. Cette guéguerre n’épargne pas les états major des partis politiques à la base. Dans la 18ème circonscription électorale, notamment dans la commune de Lokossa le ton est monté d’un cran dans la crise au sein du conseil communal. Les conseillers frondeurs ont matérialisé leurs fermes engagements à la lutte contre l’impunité aux cotés du chef de l’Etat Patrice Talon par l’assignation de l’ancien maire et actuel député, deuxième secrétaire parlementaire, Dakpè Sossou, pour des faits présumés connus de tous. Cette escalade dans la crise ne laisse pas indifférent un jeune acteur de la politique. Il a fait savoir son indignation dans une lettre ouverte publiée sur son compte Facebook ce jour.
Dans son adresse à la classe politique de la 18ème circonscription électorale et nationale, Florentin ANAGONOU rappelle aux acteurs de l’animation de la vie politique leurs devoirs envers la nation et la progéniture.
Lire la lettre ouverte à la classe politique
LETTRE OUVERTE A LA CLASSE POLITIQUE DE LA 18EME CIRCONSCRIPTION ELECTORALE & NATIONALE
Situation sociopolitique nationale
Appel à l’apaisement, à la préservation de la paix et au dialogue politique
Notre cher et beau pays le Bénin traverse depuis quelques temps des transmutations au rythme de la réforme du système partisan, des lois successives votées à l’Assemblée nationale, la restructuration de l’administration publique, la lutte contre l’impunité, le relèvement et ou l’instauration de certaines taxes… Ces différents évènements qui ont certainement porté un coup à la vieille tradition ne cessent d’entraîner chaque jour des foyers de mécontentements et d’agitation sociale.
La main sur le cœur et droit dans mes bottes de citoyen de cette nation, le Bénin, je voudrais emprunter ces quelques moments de retraite pour m’adresser à vous mes chers compatriotes : combattants infatigables de la sauvegarde des acquis démocratiques, des libertés individuelles, collectives et fondamentales, acteurs du redressement économiques, sociales et structurel de notre nation à travers les réformes engagées dans tous les secteurs, artisans de la paix, gardiens de nos valeurs traditionnelles. Au regard du schisme à l’Assemblée nationale sur fond de divergence politique, de la mise en œuvre des réformes, du vote des lois et de l’autorisation de poursuite de certains député et anciens ministres, de la constitution des blocs politique au lendemain de vote du code électoral d’une part et, d’autre part, la colère populaire manifeste au sein de la couche juvénile, je viens interpeller notre conscience. Face à cette situation, c’est de notre devoir d’hommes politiques d’éviter le chaos à notre commune patrie. Aux députés de la majorité et de la minorité parlementaire, aux animateurs de la vie politique de la mouvance et de l’opposition, leaders et forces politiques incontestables et incontestées sans distinctions aucune d’ethnie et de d’origine géographiques, préservons la paix sociale durement acquise à la conférence nationale des forces vives de la nation. Ramenons la belle à terre.
Mon indignation n’épargne pas la situation sociopolitique des communes du département du Mono en particuliers les communes que constituent la 18ème circonscription électorale. Il est un secret polichinelle pour tous que la commune de Lokossa traverse une période difficile depuis l’éclatement de la cohésion au sein de son conseil communal. La dernière manifestation du malaise dans cette commune est la marche des conseiller dissidents pour soutenir le PAG et par la même occasion réitérer leurs fermes engagements à la lutte contre l’impunité aux cotés du chef de l’Etat Patrice Talon et l’aversion de certaines forces politiques d’obédience proche du pouvoir à cette initiative; laquelle volonté se transcrit par l’assignation de l’ancien maire et actuel député, deuxième secrétaire parlementaire, Dakpè Sossou, pour des faits présumés connus de tous. La suspension des Fonds FAdeC à la commune de Houéyogbé sont autant de maux qui minent le rayonnement de la 18ème circonscription électorale. Ces derniers jours, la flambée des tensions sur les réseaux sociaux est la preuve que nos communautés vont mal, sa jeunesse sombre dans le désespoir et la violence. Ne perdons pas le cap ! Notre cause commune c’est le développement, c’est l’épanouissement de nos populations, c’est un avenir radieux pour nos enfants, gage de la relève.
Je ne crois pas aux miracles encore moins au hasard. C’est pourquoi je déclare que pour y arriver, la clé c’est le travail, c’est la tolérance, c’est la promotion des valeurs dont nous avons hérité : l’humilité et le dialogue social.
Vive la démocratie et la paix !
Vive l’unité nationale !
Vive la politique au service du développement
Dans l’espoir que ce message touche le cœur de chacun de vous pour un changement immédiat, je vous souhaite force et courage au service de la nation.
Fait à Lokossa le 30 Septembre 2018
Acteur politique et leader d’opinion à Lokossa
Florentin ANAGONOU