Les populations de Lokossa soutenant le PAG et la lutte contre la corruption ont battu le macadam mercredi 28 Août 2018. La marée humaine a échoué à la préfecture de Lokossa où contre toute attente leur motion de soutien au Programme d’action du gouvernement et sa lutte contre la corruption a été rejetée par le préfet Komlzan Zinsou. Une attitude qui au-delà des explications de l’autorité préfectorale continue de soulever des vagues de critiques.
Aristide F. HOUNKPÊVI
Les actions menées par le gouvernement du chef de l’Etat Patrice Talon continuent de susciter adhésion et admiration des populations. En témoigne la dernière marche de soutien au PAG des conseillers dissidents de la mairie de Lokossa, portés par la population plus que jamais acquise au programme d’action du gouvernement du nouveau départ.
A travers une géante marche, ces hommes et femmes ont exprimé leurs fermes soutiens à la lutte contre la corruption et la malversation des deniers publics sanctionnés par la levée de l’immunité de certains élus du peuple. Ils ont par la même occasion exprimé leur gratitude au chef de l’Etat pour le choix porté sur Lokossa dans le cadre des villes ayant bénéficié du projet asphaltage.
« …Nous ne saurions passer sous silence, le, projet asphaltage dont bénéficie aussi la commune de Lokossa. La réalisation de ce projet offre 26Km de voies bitumées et pavées ajoutées à des travaux d’assainissement et d’embellissement urbains et modernes »
a souligné le porte-parole des manifestants, Valère DOGUE, premier adjoint au maire de Lokossa. Pour lui et la horde des manifestants, le chef de l’Etat doit se saisir des rapports de la commission de l’inspection générale des finances afin de situer les responsabilités dans le cadre des actes présumés de malversation financières et corruption active à la mairie de Lokossa. Mais le préfet du Mono Komlan Zinsou s’oppose à cette déclaration, suspend la lecture de la motion avant de sommer les manifestants de trouver un cadre autre que la préfecture pour exprimer leurs dénonciations. Les fronts perlés de sueur de justice, d’impunité et de soif de bonne gouvernance, les manifestants ont vu étouffer leur volonté d’accompagner la lutte contre la corruption engagée par le nouveau départ dont le préfet du Mono est répondant. Pour qui travaille le préfet du Mono ? La question paraît sotte car il est un secret de polichinelle que le préfet du Mono est un agent du nouveau départ. Mais pourquoi au lieu d’encadrer le discours de soutien, l’autorité préfectorale a fait le choix du rejet catégorique ? a-t-il reçu des instructions aux fins de taire toutes dénonciations contre Dakpè Sossou, principalement indexé par la motion ? Pendant que les récentes réformes du chef de l’Etat et de son gouvernement accouchent d’une cour de répression des infractions économiques et terroristes (CRIET) et que les populations sont appelées à collaborer avec les autorités compétentes en dénonçant des actes de malversation et de corruption, Komlan Zinsou s’arme pour taire des présumés faits de corruptions contre un député de la mouvance présidentielles.
Mais loin des murs de la préfecture, le message a été on ne peut plus claire.
« C’est le moment de renouveler notre soutien indéfectible au chef de l’Etat à travers ses réformes dont la toute dernière est l’opérationnalisation de la cour de répression des infraction économiques et terroristes (CRIET). Lokossa détient d’ores et déjà les premiers mis en cause de cette cour (…) »
a déclaré Valère Dogué. Pour lui et les manifestants, l’ex-maire de Lokossa doit est poursuivi par la, justice pour les révélations dans la presse.
« Dakpè Sossou doit répondre des malversations financières qu’il a commises. Il ne sera pas le premier parlementaire dont l’immunité sera levée dans une telle circonstance. Et c’est particulièrement sur cette situation que Lokossa attend la réaction de son excellence Patrice Talon » a fait savoir à la presse, le premier adjoint au maire de Lokossa.