Évincé du parlement par les urnes en 2015, l'ex-parlementaire et actuel maire de la commune de Houéyogbé est loin de ranger aux tirois ses ambitions de renouer avec les débats tumultueux sur la nation, les intrigues politiciennes actés de compromissions et le devoir régalien que constitue le contrôle de l'action gouvernementale. Retranché dans son hôtel de ville, loin de la capital, l'homme telle une araignée, tisse sa toile de victoire. Son ralliement au mouvement ASG dont la sortie officielle est annoncée pour les prochaines semaines, le catapulte dans l'antichambre de la victoire aux élections législatives de 2019 dans la 18 circonscription électorale.
Face à la désillusion du peuple au lendemain de l'élection de Patrice Talon et le rôle capital qu'à joué le roi de la volaille, l'électorat en quête du bien être social, de la paix et du pain quotidien espère rencontrer "le nouvel homme politique ". Un homme politique de type nouveau dénué de rage et de ruse à l'encontre de son peuple. Cette soif populaire accroît le désamour envers le gouvernement de la rupture. Les politiciens y profitent à qui mieux-mieux. Les uns surfent sur la crise sociale pour se construire une image publique d'autres y trouvent une scène propice pour jouer à la pièce du disciple fidèle et dévoué au maître. Ces derniers multipliant des sorties médiatiques pour rassurer le peuple ont fini par creuser davantage le fossé de la méfiance, de la suspicion et du désaveu. Comme un homme, le peuple se tourne vers le candidat de la vague bleue.
Dans la 18e circonscription électorale, c'est l'actuel maire de la ville de Houeyobé qui porte l'étendard du "nouvel homme politique". La gestion actuelle du pouvoir (décriée par la masse populaire) constitue un facteur pour sa réélection.
Voici comment Talon fait le lit de la victoire à Cyriaque Domingo et Cie
Primo, avec le discours de la restauration de la confiance du peuple aux hommes politiques, le camp ASG dont le chef de file dans la 18e et le baobab Domingo, va faire carton plein dans les urnes. Car le peuple est fatigué des hommes du régime qui envahissent toutes les institutions de la république. C'est pourquoi, Il est courant par exemple, d'entendre parler dans les débats de la " vassalisation du parlement ". S'il faut restaurer ne serait-ce que le parlement, c'est qu'il faut des forces politiques nouvelles. Et roulement de tambour... le candidat arrivé en troisième position lors des dernières présidentielles ( et devenu opposant au régime qu'il a porté au perchoir) annonce un grand congrès pour la troisième semaine du mois de Mars. Objectif: mettre sur pied sa nouvelle formation politique.
Secundo, la crise sociale qui perdure et la menace de l'année blanche qui emballe tout le peuple tel le parfum d'un sacrifice sur l'autel de Dieu, a déjà suffisamment écorché l'image du président Talon et de ses hommes. Le nouvel homme politique a toute les chances de traverser les mailles des urnes par le truchement d'un vote sanction.
Tertio, la popularité, l'estime populaire et la bienfaisance de l'actuel locataire de l'hôtel de ville de Houeyogbé, font de lui l'homme idéal. Sa sociabilité et sa facilité à œuvrer contre le chômage (à travers l'insertion processionnelle des jeunes, et des personnes démunies) demeure un atout. Or en face, les hommes forts du moment sont absents sur le terrain social.
Ce sont autant de facteurs qui participent à la réélection du messie de l'air culturel sahouè et par extension de tout le peuple béninois.
Cependant, il serait trop prétentieux de croire que la bataille sera une rice de la saint sylvestre. Tous les candidats en opposition au régime de Talon doivent taraviller avec finesse dans le peuple et s'écarter de toutes manœuvre extentatoire. Car un adage populaire dit " Il faut bâtir sa force(...)loin des yeux de l'adversaire "
Le temps nous édifiera davantage.
AFH